Les idées reçues

Si un enfant se tient mal ou porte un cartable lourd, il peut développer une scoliose

Non. Aucun comportement ne peut déclencher ou aggraver une scoliose.
Les études sont formelles : le port d’une charge lourde n’est pas responsable de l’apparition d’une scoliose ou de son aggravation. Le sac à dos est à préférer au cartable à roulettes qui impose au dos une traction asymétrique. Il faut cependant éviter les excès et ne pas dépasser 10% du poids du porteur.
Un conseil : Incitez vos enfants à bouger et favorisez leurs activités sportives !

Non. Il n’existe pas de contre-indication sportive en cas de scoliose. Au contraire, la pratique régulière d’un sport est recommandée.
Le sport aide les enfants à supporter l’inconfort du corset, à améliorer leur fonction respiratoire et à renforcer les muscles de leur dos. Certaines activités sportives « à risque » (la gymnastique acrobatique, la lutte, le rugby…) sont moins recommandées. En revanche, tous les sports peuvent être pratiqués, même au plus haut niveau.

Non. L’origine en partie génétique de la scoliose est confirmée. Le risque de la développer est multiplié par 10 si un des parents au premier degré a lui-même une scoliose.
En 2011, un généticien au CHU de Lyon, le professeur Patrick Edery, montrait que le défaut de deux gènes – sur le chromosome 3 et le chromosome 5 – était responsable de certaines formes familiales de la scoliose idiopathique.
Depuis 2014, on en sait encore un peu plus mais la recherche doit continuer.

Au contraire. On remarque que les scolioses infantiles les plus graves surviennent plutôt chez des enfants malingres. Par contre, le surpoids peut rendre le dépistage ou les traitements plus difficiles.

Douleurs rachidiennes et mauvaise literie peuvent être liées, certes. Mais la scoliose est une déformation tridimensionnelle de la colonne vertébrale, aucune mauvaise attitude ne peut l’expliquer.

Non, la scoliose idiopathique n’entraîne pas de douleurs. Mais en période de croissance et à l’adolescence, un « mal de dos » assez fréquent est l’occasion de dépister une scoliose éventuelle. Le dépistage est simple, rapide et à la portée de tous les parents : il suffit de faire pencher l’enfant vers l’avant pour repérer deux signes, une gibbosité et une lucarne au niveau de la taille.

Au contraire. C’est la déformation de la colonne vertébrale qui fait perdre des centimètres. En se redressant, elle en gagne à nouveau.
La chirurgie ne doit intervenir qu’après le fameux pic de croissance.

Les talons hauts augmentent la lordose lombaire et par conséquent, les douleurs. Mais ils ne déclencheraient ou n’aggraveraient aucune déformation anatomique structurelle comme la scoliose.